DANIEL JOHNSON

Premier ministre du Québec (1966-1968)


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    Cette carte mortuaire de Daniel Johnson sera distribuée lors de l’exposition de la dépouille du premier ministre Daniel Johnson à Québec, Montréal et Saint-Pie, entre le 30 septembre et le 1er octobre 1968. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH045 Fonds Daniel Johnson.

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    Couronne funéraire posée sur le pupitre du premier ministre Daniel Johnson à l’Assemblée législative. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P428,S3,SS1,D16,P132 Fonds L’Action catholique.

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    La dépouille du premier ministre Daniel Johnson est exposée en chapelle ardente dans l’enceinte de l’Assemblée législative. Le public est invité à lui rendre hommage vendredi 27 septembre, samedi 28 septembre et dimanche 29 septembre 1968. Ici, les ministres Jean-Noël Tremblay et Jean-Jacques Bertrand se recueillent devant celui qui fut premier ministre pendant un peu plus de deux ans. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P428,S3,SS1,D16,P128 Fonds L’Action catholique.

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    Fernand Lizotte et Paul Dozois, deux ministres du cabinet Johnson, ainsi que l’ancien premier ministre Jean Lesage, font leur entrée à la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec, lundi le 30 septembre 1968, pour assister au service funèbre de Daniel Johnson. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P428,S3,SS1,D16,P177 Fonds L’Action catholique.

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    Le cardinal Maurice Roy préside les funérailles nationales de Daniel Johnson qui sont célébrées à la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec le 30 septembre 1968. On aperçoit, à gauche, Daniel Johnson fils et on devine la présence de son frère Pierre Marc à sa droite. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P428,S3,SS1,D16,P131 Fonds L’Action catholique.

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    Lors des funérailles nationales de Daniel Johnson, lundi le 30 septembre 1968 à la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec, on aperçoit des membres de la famille Johnson : Diane, Daniel fils et Reine Gagné, l’épouse de Daniel Johnson. On voit également Pierre Elliot Trudeau, premier ministre du Canada, qui se recueille près d’eux. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P428, S3,SS1,D16,P176 Fonds L’Action catholique.

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    Après les funérailles nationales de Daniel Johnson à Québec le 30 septembre 1968, les Montréalais sont invités à rendre hommage à Daniel Johnson à l’ancien palais de justice de Montréal. Sur les lieux, on aperçoit Jean Drapeau, le maire de Montréal, qui présente ses condoléances à Jean-Jacques Bertrand et à son épouse Gabrielle Giroux. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, E6,S7,SS1,D682227-682230 Fonds Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine.

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    Mardi le 1er octobre 1968, le corbillard transportant le cercueil de Daniel Johnson prend la route de Saint-Pie à partir de l’ancien palais de justice de Montréal. À Saint-Pie, la dépouille sera exposée en chapelle ardente pendant quelques heures. En fin de journée, Mgr Albert Sanschagrin, évêque du diocèse de Saint-Hyacinthe, chantera un Libera et, par la suite, la dépouille du premier ministre sera mise en terre dans le cimetière de Saint-Pie. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    À leur arrivée à Saint-Pie, où le premier ministre Daniel Johnson sera conduit à son dernier repos, mardi le 1er octobre 1968, les fils Johnson entourent leur mère lorsque le cortège funèbre s’immobilise devant l’église. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, 

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    Mardi le 1er octobre 1968, la foule est tellement grande à Saint-Pie pour rendre un dernier hommage à son premier ministre, que les policiers ordonnent aux gens de faire la file le long de l’avenue Saint-François. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    Le 1er octobre 1968, la plupart des médias nationaux se sont déplacés à Saint-Pie pour témoigner du déroulement de cette journée où Daniel Johnson sera conduit à son dernier repos. L’animateur de radio Lucien « Frenchie » Jarraud s’installe sur le toit du camion de reportage du poste de radio CJMS pour avoir un meilleur point de vue sur l’événement. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    Sous les yeux de la foule, les membres de la famille Johnson attendent que les porteurs sortent le cercueil du premier ministre du corbillard. On aperçoit à l’avant, Daniel fils, Reine Gagné, épouse du défunt, et Pierre Marc. À l’arrière, Marie, Jocelyne Pelchat, épouse de Daniel fils, et on devine la présence de Diane. L’événement se déroule à Saint-Pie, le 1er octobre 1968. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    Des policiers de la « Police provinciale », que l’on désigne aujourd’hui sous le nom de Sûreté du Québec, transportent le lourd cercueil de Daniel Johnson à son arrivée à Saint-Pie, le 1er octobre 1968. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    Le 1er octobre 1968, les membres de la famille Johnson s’installent derrière le cercueil de Daniel Johnson avant d’entrer dans l’église de Saint-Pie. Daniel fils et Pierre Marc entourent leur mère et à l’arrière, se tient Marie. À droite de la photo, on aperçoit monsieur Paul Petit, secrétaire du bureau de comté du premier ministre à Saint-Pie. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe. 

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    Le 1er octobre 1968, Monseigneur Albert Sanschagrin O.M.I., évêque du diocèse de Saint-Hyacinthe, bénit la dépouille du premier ministre Daniel Johnson avant son entrée dans l’église de Saint-Pie où elle sera exposée en chapelle ardente pendant quelques heures. Mgr Sanschagrin O.M.I. est entouré, à sa droite, de l’abbé Samuel Lemoine, curé de la cathédrale de Saint-Hyacinthe, et à sa gauche, de l’abbé Georges-Édouard Brosseau, curé de Saint-Pie. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    Monseigneur Albert Sanschagrin O.M.I., évêque du diocèse de Saint-Hyacinthe, qui chantera le Libera plus tard dans la journée, accueille les membres de la famille Johnson avant leur entrée dans l’église de Saint-Pie. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    À Saint-Pie, le 1er octobre 1968, des membres de la classe politique, dont Jean-Jacques Bertrand de l’Union nationale, attendent de faire leur entrée dans l’église de Saint-Pie avant que débutent les activités rendant hommage au premier ministre Daniel Johnson. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    Pour rendre hommage au premier ministre Daniel Johnson, les Chevaliers de Colomb revêtent leur tenue d’apparat et leur présence ajoute à la solennité de la chapelle ardente qui se déroule à l’église de Saint-Pie, le 1er octobre 1968. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    La dépouille de Daniel Johnson, premier ministre du Québec de 1966 à 1968, est exposée en chapelle ardente dans l’église de Saint-Pie, le 1er octobre 1968. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    Reine Gagné, l’épouse de Daniel Johnson, se recueille quelques instants devant la dépouille de son mari, exposée en chapelle ardente dans l’église de Saint-Pie, le 1er octobre 1968. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    Pendant quelques heures, des citoyens défilent devant la dépouille du premier ministre Daniel Johnson exposée en chapelle ardente en l’église de Saint-Pie, le 1er octobre 1968. Photo : Gabor Szilasi. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, E6,S7,SS1,D682227-682230Fonds Ministère de la Culture et des Communications.

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    Jean-Jacques Bertrand, celui qui deviendra premier ministre du Québec à la suite du décès de Daniel Johnson, se recueille devant la dépouille de son prédécesseur, exposée en chapelle ardente en l’église de Saint-Pie, le 1er octobre 1968. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    Sous l’œil attentif des Chevaliers de Colomb, vêtus de leur uniforme d’apparat, le public défile devant la dépouille du premier ministre Daniel Johnson exposée en chapelle ardente en l’église de Saint-Pie, le 1er octobre 1968. On aperçoit les fils du premier ministre. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    Pierre Marc et Daniel Johnson fils reçoivent les condoléances du public lors de l’exposition en chapelle ardente de la dépouille de leur père, en l’église de Saint-Pie, le 1er octobre 1968. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    Denis Chartier, fils d’Ernest-J. Chartier, ancien député de Saint-Hyacinthe à l’Assemblée législative de 1944 à 1954, que l’on aperçoit tête penchée, se recueille devant la dépouille du premier ministre Daniel Johnson, exposée en chapelle ardente en l’église de Saint-Pie, le 1er octobre 1968. On entrevoit également Harry Bernard, l’homme aux cheveux blancs, qui occupe alors le poste de rédacteur en chef du journal Le Courrier de Saint-Hyacinthe. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    Vue de la cérémonie funéraire rendant hommage à Daniel Johnson en l’église de Saint-Pie, le 1er octobre 1968. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    À la sortie de l’église de Saint-Pie, le 1er octobre 1968, un cortège se forme pour accompagner Daniel Johnson à sa dernière demeure. À l’avant-plan, à la droite du policier, on reconnait Denis Bousquet, député de Saint-Hyacinthe à l’Assemblée législative. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    Le 1er octobre 1968, le cortège funèbre accompagnant la dépouille de Daniel Johnson emprunte l’avenue Saint-François pour se rendre au cimetière de Saint-Pie. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    Marchand deux par deux, des membres du clergé font partie du long cortège funèbre qui accompagne la dépouille du premier ministre Daniel Johnson à Saint-Pie, le 1er octobre 1968. À l’arrière, on aperçoit Mgr Albert Sanschagrin O.M.I., évêque du diocèse de Saint-Hyacinthe, qui précède la dépouille du premier ministre Daniel Johnson. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    Sans qu’ils le sachent lorsqu’ils défilent derrière la dépouille de leur père, le 1er octobre 1968, à Saint-Pie, Daniel fils et Pierre Marc Johnson occuperont également un jour le siège de premier ministre du Québec. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    Une grande foule se rend au cimetière de Saint-Pie pour l’inhumation de la dépouille du premier ministre Daniel Johnson, le 1er octobre 1968. Près du cercueil, recouvert du drapeau fleur de lys, on aperçoit des membres de la famille Johnson et quelques ministres du gouvernement de l’Union nationale. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe CH548/S11/SS3/D2 Fonds Raymond Bélanger, photographe.

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    Lors de la mise en terre de la dépouille de son mari, Reine Gagné, veuve du premier ministre Daniel Johnson, est réconfortée par son fils Pierre Marc. Un moment intime, vécu sous l’œil de centaines de témoins et des caméras de télévision. L’inhumation se déroule le 1er octobre 1968 au cimetière de Saint-Pie. Photo : Gabor Szilasi. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, E6,S7,SS1,D682227-682230 Fonds Ministère de la Culture et des Communications. 

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    Monument de Daniel Johnson au cimetière de Saint-Pie, en 2002. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH415 Fonds Visages de la MRC des Maskoutains.

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    Vue rapprochée du monument de Daniel Johnson au cimetière de Saint-Pie, en 2002. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe, CH415 Fonds Visages de la MRC des Maskoutains.

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Funérailles nationales

Les dernières heures


Après la conférence de presse du mercredi 25 septembre 1968, le premier ministre Daniel Johnson embarque à bord du DC-3 du gouvernement du Québec, stationné à l’aéroport de Québec (1). Le premier ministre est accompagné de plusieurs ministres et de nombreux députés. L’avion s’envole vers le barrage Manic-5 à Manicouagan où on doit procéder à l’inauguration du barrage le lendemain matin (2). À l’image de ce gigantesque ouvrage, la société Hydro-Québec veut faire de l’inauguration un événement grandiose, puisque pas moins de 400 invités se déplacent pour l’occasion (3). Si l’avion du premier ministre se pose sans problème, certains vols doivent atterrir à Baie-Comeau à cause d’un épais brouillard. Les invités et dignitaires à bord de ces vols, dont René Lévesque et des banquiers de New York, doivent donc parcourir la distance d’un peu plus de 200 kilomètres en autocar (4). Cette situation fait en sorte que le dîner officiel est retardé de plusieurs heures afin de permettre à tous les invités de participer à la fête.

 

Qu’à cela ne tienne! Afin de passer le temps, Daniel Johnson se rend à la taverne pour rencontrer les ouvriers à qui il paye une tournée générale. Finalement, le dîner officiel commence vers 21 heures (5). Lorsque René Lévesque fait son apparition, vers 22 h 30, il se dirige vers la table d’honneur où il trouve Daniel Johnson et l’ancien premier ministre Jean Lesage qui discutent tranquillement. « M. Johnson serre la main [à René Lévesque], se lève et propose à Lesage : "Serrons-nous la main, ce soir." Lesage s’exécute et M. Johnson ajoute "Je vous unis." », affirme Jean Loiselle, un proche du premier ministre Johnson (6). Ce geste est symbolique, car ce projet de barrage a démarré alors que Johnson était ministre des Ressources naturelles, en 1959, et s’est terminé sous Jean Lesage et son ministre René Lévesque (7). « Les frères d’hier, aujourd’hui adversaires politiques, s’exécutent de bonne grâce au grand plaisir des photographes », souligne Pierre Godin dans sa biographie de Daniel Johnson (8).

 

Au cours de la nuit suivante, Daniel Johnson fait un arrêt cardiaque. On constatera son décès au matin du 26 septembre 1968. Il était âgé de 53 ans et 5 mois (9).


Funérailles nationales

In memoriam

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